samedi 24 octobre 2009

Pamir Highways


Mais pour Martin et moi, on allait prendre la direction du sud et emprunter la mythique Pamir Highways. Et pour cela on loue pour une bouchée de pain une Audi 100 de 1994 qui avait plus de 450 000 Km au compteur (mais bon a 10 dollars la journée c’est plus qu’une bouchée de pain). Mais bon vu l’état de la voiture ca ne m’a point étonné. Le tableau bord était complètement HS. Mais hors question pour moi de me faire avoir une deuxième fois et je vérifie les niveaux et le réservoir. Tout est ok et ainsi a bord de notre bolide on se lance dans un Road trip in Pamir. Et là ca change complètement au niveau du paysage on monte en altitude et la roche se recouvre peu à peu de neiges. Le décor nous enivre, on a l’impression de changer de planète et d’entre dans un autre univers. On est là tels des explorateurs à rouler sur des routes complètement défonces mais tellement authentique. Et par moment sur le poste radio cassette on capte la radio locale avec sa pop vielle de plus de vingt ans. Et après une journée de route on s’arrête, on monte les tentes et on capture ces montagnes qui se découpent au loin. On entre aperçoit par moment des grands pics mais les nuages nous empêchent de les immortaliser. Et au petit matin on reprend la route toujours vers le sud en direction de Torugart et les sommets. Mais après être entré dans la région de Tash Rabat c’est le drame, impossible de tourner à gauche et un bruit atroce résonne dans la voiture. Pire qu’une crevaison j’ai l’impression que je roule sur les disques. Je m’arrête et j’ouvre directement le capot. Car si c’était une crevaison j’aurais quand même put tourner. Mais là une fois que j’ouvre cette « boite de pandore » j’ai la bonne surprise de voir que mon arbre à direction c’est défait de son axe. J’en suis ravi. On est au milieu de nulle part et j’ai perdu la direction. Enfin perdu pas tout à fait en regardant les pièces je vois qu’elles se sont juste dévisser, ce n’est juste « que » la casse de trois boulons on bien fragiliser l’ensemble. Heureusement que j’avais demandé au « loueur » un kit minimum d’outillage. Mais bon en voyant les outils je me dis que je suis bien au Kirghizstan. Mais ce n’est pas ce genre de pannes qui va m’abattre surtout que là ou on est. Car là je pense qu’on n’est pas loin du tr*** ** **l du monde. Il me faudra bien trois quart d’heure pour tout remettre en place. Mais suite à cela on continu en direction du camp de base des montagnes de At Bashy. Sur la carte qu’on a c’est le lieu le plus proche ou on pourra peut être trouvé des outils adéquat pour pouvoir faire le chemin inverse. Car voilà je n’ai pas envie d’avoir d’autres ennuis au milieu de nulle part. Surtout que ma réparation ne tiendra pas face à tous les nids de poules. Mais bon j’ai quand même tout resserré à coup de pince coupantes et j’ai roulé au pas pour rejoindre le camp de base. Plus de soixante dix kilomètres nous séparé avec une hauteur proche des 4000 mètres. Mais en prenant la case prudence et halte tous les dix kilomètres pour tout resserrer on est arrivé en mois de quatre heures. Un exploit n’est ce pas. Mais bon arrivé au camp, on a put voir avec l’aviateur local et sa caisse à outils. Qui était pour moi le plus beau des trésors. Il faut dire que le courant avec Hamady est très bien passé. Déjà c’était un nom familier (et oui Jim même dans les Pamirs je pense à toi) et en plus il ressemblait à mon voisin du dessous Naval. Bon je m’éloigne mais avec Hamady on a remis l’Audi sur roues et on était prés à repartir vers le nord. Donc on c’est posé le temps d’une journée et d’une nuit en compagnie des grimpeurs. Car bon j’ai tout resserré et vérifié en faisant un tour de piste. Et c’est bon j’étais assez comptent l’ensemble tenait mais pour combien de temps ?



Assez longtemps en fin de compte car ce n’est pas la direction qui m’a lâché du coté de Ecki Bashi mais le circuit de refroidissement. A croire que je cumule. Par moment je me demande si je ne suis pas né un vendredi treize par un soir de pleine lune entouré de chat noir sous une échelle pendant une tempête qui aurait fait voler tous les miroirs. Car là quand j’ai commencé à voir le moteur fumé je me suis direct arrêté. Et en ouvrant une énième fois le capot je me suis maudit un a moi-même et deux au Kirghiz si ils savent entretenir une voiture. Cependant ce n’est pas moi qui ait refroidis le moteur mais un berger qui nous a accosté en voyant le moteur fumé. Et pour le refroidir il y a qu’une seule solution. L’arrosé d’eau. Bon sur la photo il y en a un qui rigole et l’autre qui fulmine. Je vous laisse deviner.
Néanmoins je ne le remercierais jamais assez. Car la panne venait en faite d’une usure du réservoir d’eau. Qui c’est percé. Mais bon il fallait trouver une soluce surtout qu’il y a encore plus de 300 kilomètres entre notre lieu perdus et Kyzart. Donc avec Martin on l’a joué Raid Camel on c’est monté un nouveau réservoir d’eau avec notre bidon d’eau de 2.5 litres d’eau du Tien Shan. Réparation de fortune mais qui tiendra jusqu’au bout.
Et une fois arrivé à Kyzart on s’attendait à devoir payé un supplément mais ce ne fut point le loueur nous a dit qu’il ne croyait même pas qu’on allait revenir. Et qu’avec nos réparations la voiture pourrait encore rouler 100 000 kilomètres. Je ne vous dis pas la tête qu’on a tirée avec Martin face à ces déclarations. Mais pour nous c’était la fin du Road Trip. Pour ma part je reprenais la route de Bishkek pour partir sur Almaty et l’Europe et Martin pour les montagnes d’Osh. En attendant Septembre est déjà là. Et les vacances sont finies. Enfin pas tout à fait

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