jeudi 5 juillet 2007
Vientiane Hanoi
On y est, ce soir on quitte le Lao pour le Vietnam. Normalement le trajet entre Vientiane et Hanoi dure plus de 22 heures. C’est ainsi que Mike et moi on s’engage dans ce qui va devenir le bus de l’enfer. Mais ceci on ne le sait pas encore. On s’en doute au vu du témoignage qu’on avait lu sur le net. Mais cette hantise ne nous ronge pas, moi spécialement mais à Mike qui a prévu déjà de me maudire sur dix générations.
Bon allons y fièrement vers cette expérience à travers les pistes laotiennes et vietnamiennes. Déjà la première surprise est de taille. Le bus n’est d’autre qu’un vieux bus des années quatre vingt. Donc la clim on oublie, mais ça on le savait. On n’est pas parti ici pour avoir du confort. Mais on oublie aussi la ventilation naturel car les vitres ne s’ouvrent que partiellement et de nuit ça sera soit l’air frais et les moustiques soit on cuit mais on est tranquille. Je vous laisse deviner quelle solution a été choisie. Alors pour le départ, on n’est pas nombreux dans le bus, mais celui-ci est surchargé. On a droit sur le toit aux bonne demi douzaine de cyclo mais aussi à pas mal de gros sac de transports de gabarits 50 kilos. C’est sur on va être charger pour ce trajet.
On est parti et sur les chapeaux de roues, pour dire le bus n’a pas fait le plein et il est 21 heures. Donc il faut trouver une station service et dans les plus bref délais. Car d’après le deuxième chauffeur le bus est déjà sur la réserve. Ca ne fait pas 5 minutes qu’on est parti qu’on a droit à un avant de goût de ce qui nous attends pour la suite du trajet. Mais pour nous occuper, on a quand même la télé. Oh joie et bonheur, de la variété thai et vietnamienne en boucle. Désolé pour les fans mais cette variété correspondrait à du Cloclo et du Sheila remixé à la mode eighties, avec un soupçons de variété de l’entre deux guerre. Bref c’est un régal, on prie un maximum que les batteries de nos ds et psp respective ne nous lâche pas pendant le voyage (pour les curieux en mode mp3 la DS a une autonomie de 17 heures contre 3 pour la psp). Bon après avoir tourné pendant une demi heure on trouve enfin une station service d’ouverte.
Here weeeeeeeee gooooooo ! En route pour le Vietnam! Durant le voyage on fait la rencontre d’un canadien. Dans le bus on était les seul falang. On sympathise et on raconte nos anecdotes respectives. Ben dans la case bourrins il fait très fort. Son but rejoindre le Bengladesh et le Népal en traversant tous les pays de l’Asie du sud est. Son point de départ l’Indonésie et son budget pas plus de 10 dollars par jours. Et à son buget il y tiens et ces aventures ça c’est une à part entière vaut le détour. Déjà en Malaisie il a du traverser les rivières a la nage avec son barda pour éviter de payer les bacs qui était pour lui trop cher. Bourrin moi je dirais flinguer mais j’adhère à sa façon de voyager. Bon le coup de la nage c’est pechu mais il pourra dire qu’il a fait comme dormir sur le bord du Mékong, tout en jouant le rôle de dîner pour les moustiques. Car sa tente a eu le malheur de rendre l’âme dés le début du voyage. Donc c’est avec ce joyeux drille qu’on va traverser le lao et le vietnam.
Mais à notre grande surprise la route laotienne est goudronnée. Oh joie, oh bonheur, c’est le rêve car d’après l’unique témoignage qu’on avait lu c’était les pistes laotienne qui étaient les plus dangereuses et les plus éprouvante. On peut alors sortir un ouf de soulagement. Malheureusement celui-ci sera de courte durée car le bus à un bruit suspect que j’identifie rapidement. Il s’agit du roulement de la roue arrière droite. Ypeee le bus va nous lâcher et ça commence par les roues. Donc on a droit à une halte forcée d’une demi heure pour que les deux conducteurs vérifient le train arrière. Bon plus de peur que de mal. On repart sur les routes avec les joies, la bonne humeur, la chaleur et les moustiques.
Puis à 7h00 pile et j’y tiens à mon pile on aperçoit enfin la frontière. Victoire on remplit nos formalités et on a enfin le droit d’entrée au Vietnam. Et je vous laisse deviner ce que gueules un belge,un canadien et un français quand ils passent la frontière.
Un magnifique GOOOOOOOOD MOOOOORNIIIING VIETNAM !!!! Bon on doit pas être les premiers à le faire mais notre gueulante matinale doit encore résonner sur les falaises de Nam Xoi.
En passant le poste frontière, on pensait que le calvaire était fini et en parlant de calvaire le voyage fut en réalité agréable. Donc on se laisse imaginer que la traversé Vientiane Hanoi n’est d’autre qu’une légende urbaine. Pour ma part cette arrivé au Vietnam se fait bien sur avec l’album péril jaune et Hanoi dans les oreilles. On est enfin au Vietnam, un rêve qui se réalise.
Mais voilà à peine une heure sur le territoire que les ennuis commencent par un nuage blanc qui traverse l’ensemble du bus. Et oui ça vient du bloc moteur, le circuit de refroidissement vient de lâcher. Et quand on voit l’état du moteur ça ne m’étonne point. De toute façon dans ces régions tous les bus roulent avec le capot ouvert pour avoir un maximum de ventilation. Mais cette halte durera plus d’une heure et je fut obliger de contribuer à réparer le bus sinon on était bon pour attendre un bon moment. Malheureusement cette réparation ne durera que cent kilomètres mais grâce à ça on est arrivé à Vinh. On sort de la jungle pour se perdre dans le béton. Mais cette première impression nous donne un visage familier. Le Vietnam est comme on l’imaginer. Le choc culturel est toujours présent mais moindre. Mais je reviendrais dans le billet suivant sur le Vietnam. Là retournons à notre Hellbus.
On est sorti de Vinh et le bus nous lâche une nouvelle fois. C’est la fin le moteur vient de rendre l’âme, tous les efforts sont vain. Nous voici abandonné sur le bord de la route, cela fait plus de seize heures qu’on a quitté Vientiane et le trajet semble s’arrêter là. Mais pour notre part il est hors de question d’attendre sur la route qu’un signe du ciel vienne nous aider. Et on décide de forcer la chance. Car les réparations sur le bus sont inutiles. Le bloc moteur est complètement détruit, la chaleur a eu raison de la mécanique.
Mais revenons à nos moutons, on est sur le bord de la route et on décide d’arrêter un bus. Celui-ci accepte de nous prendre pour la somme de deux dollars par personnes. On accepte et on repart sur la route. On the road again. Et là Malheur et calamite pour moi la fin du trajet je la fait avec les genoux qui me caresse le menton mais aussi avec la peur de ma vie. On sait que à Marseille on ne sait pas conduire mais ici c’est pire. Ils ne conduisent pas, ils ne pilotent pas ils improvisent. Les vietnamiens ne savent pas conduire ils dépassent à tout va, même si un 38 tonnes arrivent en face. Et ainsi les queues de poissons sont fréquentes comme les sorties de routes pour éviter le véhicule qui arrive en face. A chaque instant on a l’impression de jouer avec notre mort ou avec celle des autres. La suite du trajet ce fera avec des sueurs froides. Mais on arrivera quand même dans les temps à Hanoi. Il est 21 heures et on est enfin arrivé. 23 heures sur les pistes laotienne et sur les routes vietnamienne et le tout sous une chaleur accablante. Mais on l’a fait, le trajet ne fut pas de tout repos mais on est y enfin arrivé.
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3 commentaires:
Dis donc mon p'tit gars, je suis sûr que tu n'es pas monté dans un bus de ligne à Buenos Aires... Les années 80, c'est sûr, t'y seras, mais c'est pas le point le plus important. L'important c'est de connaître la moindre dimension de ton engin. Et là, tu sauras ce que c'est que d'avoir peur. Parce que improviser, sur une route en pleine jungle c'est une chose. Mais forcer le destin en plein boulevard, c'en est une autre ! Et dis toi que j'aborde pas le sujet des taxis... ;)
Ah oui et ton canadien, là... Il devrait faire chauffeur de bus à Buenos Aires. "Fou" est un profil très recherché dans la profession, et quand on sait que l'Argentine est le pays le plus meurtrié au monde sur la route, on imagine bien que le turn-over des chauffeurs est important... :p
atta mister. Toi tu n'as pas vecu l'action en direct avec la conduite sur les routes vietnamiennes. Ou cahque dépassement tu esperes que quand le bus va se rabattre qu'il n' y ai pas un cycliste ou un moto. Car ici voix rapide ou pas tous les coups sont permis. ^^
Mais je te rassure j'ai pas abordé la circualtion en scooter dans le centre d'Hanoi et les prise d'autoroutes en contre sens en mobylette ^^.
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