mercredi 19 mai 2010

Cote oubliée Thrid Day



Et après une nuit glaciale on repart sur les pistes. Il faut dire que le réveil fut rapide car la destination selon la carte se trouvait à plus de dix sept kilomètres et on avait le col du téléphone à franchir qui culmine à 400 mètres avant de redescendre vers la mine de Ouiné. On range tout et là on remarque que le style roots attittude fait son effet. Le sac de Bichon est en mode Toscane (t-shirt, short et bandana qui pendent), celui de Cécile en mode bricolage (corde en double rouleaux, feuille de cocotiers) et moi en mode hippie avec mes manous sur les sangles, les tendeurs mon t-shirt. Bref ca fait trois jours qu’on marche et c’est déjà le zouck.
On avance et la marche commence à devenir de plus en plus difficile. Les plages sont rares et on est acculés contres les parois de falaises abrupte. Mais on doit avancer mais face aux remous de l’océan et à la complexité du terrain le progression est lente et laborieuse. Et pour arriver à la baie de la Mereka il nous faudra plus de quatre heures. Mais l’effort est à la hauteur car dans une anse protégé de la houle on découvre la plage. Oui la plage ou la Mereka se jette dans l’océan. Malheureusement nous ne trouvons aucune source d’eau douce. Elles sont toutes contaminées par le contact de la mer et même en remontant la rivière le sel est là. On prend notre mal en patience et on se dit qu’avec deux litres on pourra tenir jusqu'à notre ascension du col téléphonique. Mais notre moral reste au beau fixe et on se pose quelques instants sur cette plage coupé de tout. Seule la flore nous observe et quelques pas de cochons sauvage trahissent la présence d’une faune autre que sous marine. Pendant ce petit temps de repos on s’octroi le plaisir de déguster du lait de coco pour se rehydrater. Puis vint le moment de trouver la piste dans l’epaisse jungle qui entoure la baie. Et là les ennuis commencent. Impossible de trouver un semblant de chemin. La jungle a repris ces droit et c’est à coup de Tamioc et de mission de reconnaissance qu’on arrive à un semblant de piste qui nous ménera à l’ancien chemin minier. Les premiers cent metres de déniveles sont reconnaissable par une ascencion abrupte sur le flanc de la montagne. Un éboulis nous montre le chemin et on s’y engage. Plus d’une heure apres notre pause nous voici dans un décors qui m’est plus que famillier. On sort de l’epaisse jungle pour entrer dans un décor de terre rouge aux reflet provenceux. Les palmier et autre cocotiers ont laisser leurs place aux pins et autres chêne blanc. Ce paysage sent la provence j’ai l’impression de retrouver dans le massif de l’esterel. Mais là au fur et à mesure de crapahuter j’ai des douleurs qui me lance dans le genou droit. La douleur est supportable mais je suis obligé de ralentir la cadence. Le groupe s’en trouve point ralentit mais mon genou m’inquiete c’est pas la premiere fois et là il a une drole de forme. Mais je garde cette information pour moi. On continu notre avancer et on prend de la hauteur. On découvre au loin notre point de départ perdu derriere les different cap et on entrevoit le sommet avec son col à passer le plus rapidement. Mais déjà on a plus le souci de la marée et on peut progresser de nuit si il le faut. Mais ce n’est sans compter avec les difficulté de la piste qu’on croyait aisée. Déjà il est plus de quinze heures et dans deux heures il fera nuit. Et l’eau devient plus qu’une préoccupation. Avec Bichon on s’en inquiéte. Au loin on voit une cascade à grosso modo plus de cinq heures de marche de notre position. Mais elle est dans la vallé à l’opposé de notre direction. Mais on se demande si on devrait pas faire un détour. On continu notre progression et on laisse les filles se desalterer. Puis soudain au loin un bruit d’eau. On avance et là deux sources naturelles se deversent sur la piste. C’est notre jour de chance on se rafraichit le visage on redecouvre la joie de s’hydrater et de s’enlever le sel qui nous brulait le visage. On la cherchait cette source et là voilà. On refait le plein des bouteilles et on repart. Malheureusement notre élan s’arrete face à la piste coupé sur toute sa largeur. Un glissement de terrain nous empeche d’aller plus loin. La piste est coupé. Et on est obliger d’éscalader la montagne pour récuperer le lacet à cinquante metre au dessus de nous sur un terrain plus que friable. A notre ascension la roche déboule pour finir cent metres plus bas. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Je dirais oui car il nous est impossible de faire demi tour. C’est marche ou crêve.



Cécile ouvre le bal et atteint le sommet non pas sans mal. L’ascension fut complexe et ces petits jurons on bien fait comprendre que là ca sera hardcore. Christelle emboite le pas. Mais tout ce complique sous ces pieds la roche se dérobe et des blocs de pierre finissent leurs cavalcade plus de cent metres plus bas. C’est à ce moment que Bichon monte à son tour pour la soutenir et l’aider à franchir cet obstacle de taille. En bas Elo et moi-même on retient notre souffle. La situation devient critique. Car on était pas preparer à monter sans materiel sur ce type de terrain. La panique monte et Christelle se tétanise. D’en bas j’essaye de faire entendre raison à Bichon en lui demandant de laisser retomber son sac. Vu que je cloture la marche je me chargerais de le monter avec moi. Mais sans facon il s’entête et poursuit son raisonnement d’assurer à sa façon Christelle. Pendant ce temps Cécile improvise un baudrier et une corde de rappel et descend pour soutenir Christelle. Le temps défile et apres plus de vingt longues et épuisante minute Christelle arrive à continuer l’ascension. Mais sa reaction montre d’une part que ce passage n’est pas une simple formalité. Car Elo qui succede aux deux a beaucoup de mal à atteindre le sommet. Tout s’effondre et le moindre faux mouvement et c’est le drame.Puis vint mon tour. Impossible de plier la jambe la partie s’annonce atroce pour le moral comme pour le corps. D’une part je suis trop lourd et la pierre se derobe. D’autre part je suis obliger de passer. Ainsi je m’improvise une ascension digne à la MI 2 en jouant sur mon poids et en le deportant un maximum a chaque prise. Je monte mais l’ascension est penible. Le sol se derobe à peine je m’accroche je glisse. Rester calme est le maitre d’ordre et je m’y exécute. J’avale les metres et le groupe déjà au sommet retient sa respiration. Puis enfin j’arrive sur la piste et c’est Bichon qui me tend les mains pour me hisser hors de « merdier » glissant qui aurait put etre synonyme de game over pour nous tous.
Apres ces émotions on arrive enfin en haut du col. La mine et son village sont encore à plus six kilometres de nous. Et de là on décide de ne plus se fier au guide et de faire à notre sauce. On avant pour se trouver une zone de bivouac et on se repose en pansant nos blessures. Nos pieds sont echymosé et coupés mais on est heureux d’être là.

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