samedi 17 octobre 2009

Les lacs Kirghiz


Apres une petite étape sur Bishkek j’ai repris la route du sud en direction de la région des grands lacs mais aussi des Pamirs.
Première étape dans cette dernière ligne droite d’Asie, la ville de Balykchy et le lac d’Issyk Köl. Mais pour ce dernier trajet je n’étais point tout seul. Pour la dizaine de jours passés dans le cœur du Kirghizstan, j’étais accompagné de Martin (se prononce à l’anglaise) un Autrichien qui revenait du Pic Lénine. On c’est rencontré à Bishkek à l’hôtel et en discutant de nos projets dans le pays on a décidé de partir ensemble. Pour nous deux ca sera bien plus fun que de faire la route solo. Et c’est ainsi qu’on est parti en direction de l’est.
Balykchy n’a rien d’exceptionnel hormis le fait que c’est un grand carrefour pour les destinations dans les monts du Tian Shan et des Pamirs. Mais en plus de cela la ville offre de magnifiques plages pour les citadins de Bishkek qui ne veulent pas continuer leurs routes vers Choplon Ata, la grande cité balnéaire du lac. Donc pour notre premier jour dans le cœur du Kirghizstan nous sommes permis un petit tour de ville mais aussi une séance de natation dans le lac. Séance vite raccourci au vu de la température de l’eau. Je ne sais pas à combien elle était. Mais on était très loin des vingt degrés. Et de plus on rajoute un petit vent venant des montagnes et là on est sur de gagné une bonne pneumonie. Bon on a réussi à l’éviter. Mais quand je vois ces Kirghiz rester des heures dans l’eau, je me demande comment ils font. Ou alors c’est moi qui suis trop habitué à la température de l’eau du lagon. Mais bon en attendant l’expérience fut bien sympathique, et je pense qu’elle restera unique. Mais c’est assez plaisant de voir ces plages qui donnent une vue direct sur les monts du Tian Shan encore recouvert de neiges. Le cadre est idyllique et s’il n’y avait pas ce vent glacial on pourrait rester des heures à contempler le lac et les montagnes. C’est ainsi qu’après une nuit passé au bord du lac, qu’on a pris la route du sud en direction de Kochkor. Cinquante cinq kilomètres nous séparé de la ville et il nous a fallut une grosse journée de marche. Levé à six heures du matin nous avons plié nos affaires et suivit la route principale via les chemins pastorales. Mais je sais vous vous demandez comment j’ai fait pour dépassez les quarante kilomètres journaliers. La raison est simple. J’ai laissé la moitié de mes affaires à l’hôtel à Bishkek. Et je n’ai pris que l’essentiel, c'est-à-dire le matos de camping et des vêtements chauds. Le PC, mes vêtements de rechanges et le petit sac à dos ne sont plus de la partie. Et je peux vous dire que ca se ressent sur le rythme. Mais au vu du chemin bien escarpé on est arrivé qu’au crépuscule avec encore assez de lumière pour camper à la sortie de la ville. Le temps de monter les tentes et de partir vers le centre ville juste pour s’acheter quelques samossas et il était temps d’aller dormir. Demain une belle journée nous attendait. L’ascension vers le lac Song Köl. Celui-ci se trouvant à plus de 3100 mètres d’altitude on savait que demain l’ascension sera rude. Et ce fut le cas. 1200 mètres de dénivelé nous sépare entre Kochkor et le lac. Mais il y a pas mal de col à passé et les passages de cols sont épuisants. Mais c’est là qu’on trouve nos joies quand on arrive en haut du col. Il nous aura fallut deux jours complets pour atteindre le lac. Deux jours passés sur les flancs de montagnes à côtoyer ces géants de pierre culminant à plus de 5000 mètres d’altitude. Mais au final quand on a aperçut pour la première fois le lac se fut la délivrance. On approchait de notre « cherkpoint ». Un lieu complètement sauvage. De la steppe, des vaches et des chevaux. Et oui on est vraiment dans un autre univers. Et c’est en arrivant prés du lac qu’on a rencontré Harim. Agé de 22 ans il nous a vus arrivé par le col et il est venu à notre rencontre à cheval. Il faut dire qu’on est loin des sentiers touristiques. Et pour lui ce fut une surprise de nous voir arriver par le col. On sympathise (et oui il parle anglais, en période scolaire il est étudiant et durant l’été il aide des parents à garder les troupeaux) et il nous invite à le rejoindre chez lui dans sa yourte pour passer la nuit. Chose qu’on ne refuse point. Il nous prend nos sacs et il nous invite à découvrir la région pendant que lui repart vers son camp. Délesté de nos packages on erre alors dans ces verres pâturages à plus de 3000 mètres de hauts en compagnie de Bovins et autre ovinés en tout genres. Ainsi après avoir découvert la richesse du lac, nous sommes partis en direction du campement. Harim nous attendait, et nous présenta sa famille. Il nous invita même à passer la nuit dans une yourte. Et c’est au tour d’un bon thé chaud qu’on raconta nos péripéties que nous avions vécu lors de nos voyages. Martin parla de son voyage en cours au Kirghizstan et bientôt au Tadjikistan et moi des mes aventures en Asie Centrale. Et au fur et mesure de la conversation Harim nous proposa de l’accompagner à Kysart. Du lac au village il faut deux jours à Cheval en passant par les différents cols. Et lui il doit redescendre avec son frère et six montures. Donc partir avec lui à cheval est une chance unique de découvrir l’autre visage du Kirghizstan.

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